Tre Galline

Au cœur du Quadrilatero Romano, derrière Porta Palazzo, un endroit qui, avec ses 500 ans d’existence a fait l’histoire des restaurants de la ville. Ses poutres apparentes, ses boiseries et ses plats où la tradition est réévaluée par des techniques contemporaines continuent d’attirer les gens de Turin autant que les touristes (étrangers et non) qui veulent connaître le must de la cuisine piémontaise. Voici à la fois la viande crue classique avec la crème Robiola et les poires dans le vin rouge comme la tête de veau croustillant. En saison bagna cauda et toute l’année le confit de la morue. Parmi les entrées, les agnolotti avec trois rôtis et letajarin au ragoût de veau. Parmi les plats de viande, finanziera de la maison, la joue de bœuf braisée et il ne manque jamais le classique de la viande bouillie, avec les sept coupes de viande et sept sauces combinées. En plus du riche chariot de fromages, le dessert avec deux chevaux de bataille comme bunet et bicerin. La carte des vins explore le meilleur de la production du Piémont qui voit le nebbiolo comme Prince. Mais il y a aussi une sélection de labels nationaux et internationaux. Entre 40 et 50 Euros.

Trattoria Bel Deuit

L’endroit est idéal pour ceux qui arrivent à la basilique baroque de Superga à la recherche de souvenirs des Savoie, mais aussi de ceux de la Grande Torino qui sur cette colline a eu son tragique épilogue le 4 mai 1949. La trattoria Bel Deuit (expression dialectale qui exprime une bonne façon de faire, on pourrait le traduire par “belle politesse”) a une belle vue sur les collines de Turin et propose une cuisine marquée par la tradition. Dans le menu raconté à haute voix, il y a une longue séquence de hors-d’œuvre qui changent de saison en saison, mais où ne manque jamais le veau avec sauce au thon ou la langue de veau à la sauce verte. Parmi les entrées, les agnolotti traditionnels ou plin, mais aussi tajarin à la freisa de Chieri sautés avec une réduction du même vin et chicorée. Parmi les plats de viande, en plus du braisé au Nebbiolo des Langhe et aux escargots de Cherasco en humide, il se distingue la friture mixte. Parmi les desserts, en plus du sabayon fait sur le moment avec le gâteau aux noisettes et le bunet lorsque la saison des poires martin cuites dans la freisa avec des clous de girofle et la cannelle. La carte des vins parle piémontais. On dépense entre 30 et 40 Euros.

Osteria Antiche Sere

À Turin, il a toujours existé la tradition des piole, à savoir des tavernes où on versait du vin et on mangeait un plat traditionnel. Et ce restaurant historique de rue Cenischia (ouvert uniquement le soir) est l’une des rares vraies “piole” restées dans la ville, avec des meubles en bois à l’intérieur et une belle “topia” (pergola) pour manger dehors en été. Il peut parfois vous arriver même de rencontrer Francesco Guccini quand il est en tournée à Turin ou Carlin Petrini, l’âme de Slow Food. On commence par des hors-d’œuvre mixtes, à partir du poivre avec anchois au tomino électrique, de la langue à l’omelette aux herbes. Ensuite, vous pouvez goûter d’excellents gnocchi maison avec saucisse ou les agnolotti classiques avec la sauce. Il ne manque pas le lapin au vin blanc et il y a presque toujours le jarret. Parmi les desserts, à ne pas perdre le bunet classique ou le gâteau aux noisettes avec sabayon maison. Il frappe aussi les recharges de vins à la carte. Ici, il est encore possible de dîner avec 30/35 euros. Le week-end, il est bon de réserver, parce que sinon il est difficile de trouver de la place.